Octobre. La voix de Francis qui résonne dans les oreilles. Les feuilles sont rouges, les sommets blanchissent, les jours raccourcissent. Octobre. Le 10ème mois de l’année. En numérologie (oui, je suis lancée), très intéressant parce qu’après septembre et l’énergie du 9, revient enfin au 1. Energie du 1 accentuée par le 0. D’où l’idée de renouveau. Pourtant la nature nous montre à quel point tout est mort, s’endort. Pour mieux revenir. Je pourrais écrire là-dessus. Après tout, octobre marque le début de nouvelles choses pour moi : nouvel appartement, nouvelle voiture, nouvelles rencontres. A vrai dire, j’ai rencontré Nadine hier, pour débuter le mois. C’était plutôt drôle. J’ai fait la connaissance de cette femme, complètement par hasard, complètement perchée. Certainement pas par hasard en fait. Je ne sais pas exactement ce qu’elle va m’apporter pour le moment. Certainement encore plus de hauteur. A croire que c’était un jour marqué par les synchronicités. 

Si l’on suivant la logique, je devrais écrire sur le 1. Après tout, la dernière fois, j’évoquais le 9, pour le mois de septembre. Je pourrais donc broder sur le 1, parce que c’est octobre, parce qu’il y a du neuf dans l’air. Pas terrible la blague ésotérique. Je retiens. Seulement, j’ai plutôt envie de baragouiner sur le 6. Histoire d’être exactement là où ne m’attend pas. Je ne serais pas moi autrement. Il y a une certaine logique si on y réfléchit bien, à parler du 6. Ce n’est jamais qu’un 9 à l’envers. On pourrait faire des jeux de numéros à n’en plus finir, avec certaines bases en Kama sutra. Mais j’essaie de garder mes blagues vaseuses pour mes collègues. J’ai un rôle à accomplir.

Trêve de plaisanteries. Le 6. C’est un chiffre important pour moi. Il est plutôt très présent dans ma vie. Dans les différents calculs que l’on peut faire en numérologie. Avant tout, c’est le numéro de mon nom de famille. Mon karma familial, la mission que m’ont transmis mes ancêtres. Paternels, forcément. Si même la numérologie est masculiniste… Promis, mes enfants porteront aussi mon nom. 

C’est un chiffre qui m’a toujours fait peur. Sûrement un héritage culturel : 666, le diable. Assez inconscient je l’admets. Cela me ramène à un constat que je me fais beaucoup en ce moment : c’est en allant vers les choses qui nous font peur que l’on grandit. Que l’on gagne en confiance. Un exemple un peu con : j’ai toujours détesté parler d’argent. C’est quelque chose qui me gêne profondément. Autant dire que la première fois que j’ai du réclamer des milliers d’euros de dépôt de garantie à un confrère, j’ai longtemps hésité sur la bonne formulation, temps équivalent à celui que j’ai mis à enfin cliquer sur « Envoyer ». Maintenant, je réclame sans peurs et sans reproche des sommes plus ou moins conséquentes, en français et en anglais, s’il vous plait ! J’espère envoyer mes premiers calculs de plus-values demain. Mais ça, c’est une autre paire de manches. J’adore dire ça : ça fait très grande dame… Et je me sens utile. Mais ce n’est qu’une impression. Et ma vie est affaire d’impression actuellement. Toujours est-il que je me rends compte, à parler d’argent, et de biens d’autres sujets via le boulot, qu’il est important d’effacer tout quiproquo. De s’exprimer clairement sur ce que l’on veut, ce que l’on sait, et ce que l’on ne sait pas. J’en deviens une nouvelle femme. Plus ouverte, et paradoxalement, plus… « aiguisée ». J’ai une idée de plus en plus précise de ce qui est en phase avec moi ou non. Marie S’Infiltre en moi. Dieu que cette femme m’inspire. Mais je crois, pour clôturer, qu’elle a terriblement raison. Que la peur est un véritable révélateur de désirs. Comme un jeu. Attention à ce que ça ne devienne pas addictif quand même. De l’équilibre, encore et toujours. 

L’équilibre… Le 6 en est justement porteur. De responsabilité aussi. Le 6, c’est le chiffre de la famille. Du sens des devoirs. Mais pas seulement. Dans un livre, sont évoquées les caractéristiques suivantes : 

« Le 6, imaginatif, créatif et raffiné, est sensible à la recherche de la beauté, de l’élégance et du confort. Il ressent le besoin de se mettre au service des autres, car il est sensible aux problèmes humains. Avec son sens de l’équilibre et du devoir, il sait prendre des responsabilités et faire preuve de conciliation. Il est peu efficace quand il n’aime pas ce qu’il fait. Son talon d’Achille est le doute, qui le rend passif. Il rayonne de tendresse et de générosité dans son environnement familial ». 

Tout moi quoi. A peu de choses près. Ça explique certainement ma passion Vinted du moment. Putain faut que j’arrête de dépenser aussi compulsivement. Et pour le moment, je ne trouve rien de plus beau que le prêt-à-porter, relativement cher. Et la déco. Si vous chinez des ex-votos, je suis preneuse. 

Là, c’est le moment où je me demande comment je peux être aussi perchée, et aussi superficielle. Le 6 encore : la matière et l’esprit. Comme dans ce bouquin que je viens de terminer « l’Insoutenable Légèreté de l’Être », de Kundera, que je recommande chaudement. A la question, je n’ai pas la réponse. Mais j’ai autant besoin d’inspecter les tréfonds de mon instinct que le besoin d’explorer les possibilités d’avoir un salaire régulier, au risque de brûler quelques billets au passage. Tant pis : dans les contrées inconnues de l’apparence de la réussite matérielle, je vais. Avec tout le recul que je peux avoir. Au fond, je sais que ce n’est pas ça qui me rendra heureuse. 

Oui parce que le 6, je l’ai dit, c’est la famille, « la réussite sentimentale, l’amour, le couple, l’entente sexuelle ». Forcément : du six au sexe, il n’y a qu’un pas. Ou qu’une lettre bref. D’ailleurs, j’adorerais me faire séduire épistolairement. Toujours est-il qu’alors que je touche à une forme de réussite professionnelle, qui s’apparente pour le moment davantage à de la stabilité professionnelle, c’est un tout autre genre de réussite qui me fait vibrer. Pour de vrai. Et qui me rendrait réellement riche. (NB : je ne suis clairement pas riche, à n’importe quel niveau). Moi, petit 3 (oui, c’est mon chiffre à la base) cherche son double, pour former un tout. Je vous laisse le soin de faire le calcul mental. Limpide celui-là. Petite prière pour l’Univers, et hop, on passe à autre chose. Petit secret de manifestation : ne pas ressasser, ne pas douter. J’irais en discuter avec Nadine. Je suis sûre qu’elle a quelques secrets à me confesser. 

Alors si vous croisez un 6, pensez à moi, et puis à vous, et puis au rapport entre vous et le six. Et si vous croisez un ex-voto sympa, un petit message. Gracias.