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Pas de numérologie pour aujourd’hui. Je meurs d’envie d’évoquer le 11, un chiffre qui m’est cher et qui revient régulièrement dans mon cas, mais les énergies de novembre attendront un peu. D’autres sujets m’inspirent. Et puis, je suis davantage dans les énergies de la Pleine Lune de demain que dans les énergies propres de novembre. Ça attendra. En fait, j’ai une confidence : je me pose beaucoup de questions en ce moment sur mon côté tyrannique. Parce que oui, il faut bien l’admettre, sommeille en moi l’esprit d’un despote. Qui ne s’exprime que dans les murailles fortifiées de mon cercle intime. Je le rêve tantôt en Louis XIV, parfois en Ramsès ou mieux encore, en Hatchepsout. Et si je suis d’humeur divine, Osiris. On notera la forte influence égyptienne, et… masculine. Autant dire que ma visite prochaine de l’aile égyptienne du Louvre m’excite tout particulièrement, plus qu’une rencontre avec Brad Pitt.
Revenons-en à ma tyrannie. Le constat est là : pour les personnes très proches, j’ai une idée de ce qu’ils sont, et de ce qu’ils devraient faire en adéquation. Et souvent, j’ai raison. Leur vie serait absolument exceptionnelle s’il vivait dans mes yeux et dans ma tête. La seule chose que j’oublie , c’est que d’une part, ce serait douloureux, et d’autre part, que nous ne partons pas sur les mêmes bases. Pas la même histoire, pas les mêmes ressentis, pas forcément les mêmes valeurs, ou du moins, pas placées dans le même sens. Mais pour arriver à ce despote éclairé qui aurait forcé l’admiration de Voltaire lui-même, c’est le tunnel de la rumination, sans fin. Des heures et des heures à tout ressasser, à revivre chaque conversation, à interpréter chaque mot ou attitude. Qui finissent par mener à l’éternel constat : communication, limites, acceptation. Despote éclairé. Saint Louis sous son chêne. Sainte Zoé sous un mélèze ? Un poil triste dès l’automne.
J’en ris, mais je n’ai jamais trop apprécié ce personnage. Ou disons que nous avons vécu un long moment dans une situation de je t’aime moi non plus, ou l’un finit par séquestrer l’autre pour le garder auprès de lui, mais surtout ne pas le montrer. Et je me prétends équilibrée… Je l’ai longtemps caché pour de multiples raisons. Sa psycho-rigidité (oui, j’aime le droit pour une raison), que mon frère a subi précocement. Son manque de tolérance. Son cynisme. Son manque d’empathie. Sa colère. Entre autres choses. Que des choses qui ne collent pas à la personne que je veux devenir. Mais je n’y peux rien. Le despote existe. Les sentiments du despote aussi. Et plutôt que de l’enterrer, peux-être que le mieux est de le laisser sortir à la lumière. - Regarde Edmond Dantès. L’emprisonner, l’humilier, le renier, n’a fait qu’attiser son désir de vengeance. Pour finir par tellement se détester qu’il perd Mercedes. N’étant pas en prison, hormis celle que je m’impose, je préfère me libérer, et me respecter. Prendre du recul certes, et expliquer. Ce qui me convient, et ce qui ne me convient pas. Me respecter, moi, pour que les autres suivent. C’est là que je mérite ma place sous le mélèze. Et que je redécouvre le plaisir de la tyrannie. Plus dur à écrire qu’à faire. Promis, j’essaye.