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22 février. 22/02. Il parait que c’est un portail énergétique important. J’ai vu ça sur Instagram. Celui-là est assez simple à comprendre, du moins pour qui s’intéresse un minimum à la numérologie : le 2 revient, 3 fois. 2, assez facile à interpréter : dualité, complémentarité des opposés. Comme le yin et le yang, le masculin et le féminin, le soleil et la lune… 2 qui, multiplier par 3, donne 6. 6, chiffre de la responsabilité, de la famille, de l’harmonie, de l’équilibre. Sur Instagram, la meuf disait qu’il s’agissait ainsi d’une date bien plus importante que la Saint-Valentin, annonciatrice d’une belle période d’abondance (doublée avec la fin de Jupiter rétrograde), et qu’il était important de visualiser sa vie amoureuse à son meilleur, de poser ses intentions.
Ça en fait de l’info pour une journée somme toute lambda, uniquement marquée par le fait que je n’avais plus de voix. A peine un chuchotement. J’ai donc été forcée de passer un long moment avec moi-même. Seule avec du monde autour. En vrai, c’était vraiment chouette. J’ai eu tout le loisir de réfléchir à tout un tas de choses, et notamment aux symboles dans la vie. Parce que j’avais lu ce post sur le 22.02. La question principale était donc : est-ce qu’on voit les symboles parce qu’on y croit, ou est-ce que l’on croit aux symboles parce qu’on les voit ? J’avoue, c’est un peu l’histoire de l’oeuf et de la poule. Version perchée. Pour ma part, je vois des signes toute la journée. En même temps, quand tu ne crois pas au hasard, tout devient sujet à interprétation. Peut-être que c’est trop parfois. D’autant que plus l’on s’attache à vouloir comprendre, plus on finit par accepter que la plupart du temps, il n’y a rien à comprendre. Ou plutôt qu’on ne peut pas tout comprendre. C’est la fatale leçon de la vie : accepter qu’elle est absurde. Pour plus de détails, lire, tant que faire se peut, « le mythe de Sysiphe » de Camus. Ou écouter un podcast dessus, c’est bien plus compréhensible.
Enfin, tout peut devenir sujet à interprétation. Et c’est là que ça peut être un peu dangereux. Dangereux dans le cas où ça amène parfois à certaines généralités. Parce que les symboles des uns ne sont pas nécessairement ceux des autres. Ce qui arrive aux uns n’arrivent pas nécessairement aux autres. J’ai eu un petit déclic par rapport à ça dernièrement, ayant pris un peu trop à coeur ce qui arrivait à mes proches. Mais leurs expériences ne sont pas les miennes. A la distribution des cartes, nous n’avons pas eu le même jeu. Je m’en détache maintenant, comme du passé. Ce qu’il s’est passé n’a pas vocation à se répéter éternellement.
Et alors que je m’empêtre dans mon cerveau, à définir si ce post a un quelconque intérêt, et où je veux en venir, j’agrippe un bouquin sur Jung, psychiatre zurichois dont je suis absolument fan, et dont il me reste la seule conclusion à lire. Heheheh, gros symbole : il évoque les symboles. Leur importance dans nos vies, quand bien même on ne les comprend pas toujours. La force de la sagesse orientale de s’y référer rationnellement. Par exemple, saviez-vous que le dalaï-lama, entre deux rencontres avec les dignitaires étrangers, prend le temps de lire son horoscope. En parallèle sur mon écran, Carrie Bradshaw s’entretient avec ses amies de toujours des symboles, autour de son amour disparu, Mr Big. Ça fait encore du symbole pour alimenter mes débats intérieurs. Et peut-être même les clore : peu importe qu’on y croit parce qu’on les voit ou qu’on les voit parce qu’on y croit, l’important, c’est qu’ils soient là.