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Ça y est, c’est aujourd’hui : c’est le jour le plus long de l’année. Il va bien falloir le meubler. A priori, ça ne devrait pas être trop compliqué. Ce qui importe avant tout, c’est de me remplir la panse avec du jamon iberico. Et un café, aussi. Important ça. Pardon, je ne sais que dire de très intéressant, j’ai du mal à me réveiller. Et généralement, quand j’écris, je formule les phrases oralement dans ma tête, pour voir si elles sonnent bien, qualité très subjectivement admise par moi-même. Enfin. Seulement, je n’aime pas parler le matin, du moins pas juste après le réveil. Alors ça me prend davantage de temps. Et tout ce qui me prend du temps a tendance à rapidement m’agacer.
Ça s’est confirmé hier, alors que je prenais mon premier cours de kitesurf. Avant d’aller dans l’eau, ou de mettre une planche sous les pieds, ils vous font commencer par apprendre à manier la voile sur la plage. Après quelques blagues salaces sur le nom du matériel (venant de moi bien évidemment), je finis par me retrouver le cul dans le harnais, la barre dans les mains. Jusque là, rien de bien compliqué. Le problème surgit lorsqu’il faut la diriger, cette fameuse barre. Le prof me dit finesse, doigté, tranquille. Brutus entend force et traction. Pardon, j’ai oublié de Brutus. Brutus est l’une de mes personnalités. Et Brutus fait de nombreuses apparitions, dans tout un tas de contexte. Parfois, c’est un peu déroutant : comment un tel personnage peut se cacher dans une grande blonde aux bras de moineau ? C’est que j’apprécie ménager mon effet de surprise. Bref. Au bout d’un moment, j’ai fini par comprendre. Mieux comprendre du moins. Y aller davantage en douceur. Ça, c’est quand la femme en moi s’attache à se concentrer. Ça ne dure jamais très longtemps. Le prof en a eu marre de devoir constamment me retenir par le harnais : partir dans les airs, ça m’amusait beaucoup. Devoir venir me chercher au Maroc, ça l’amusait beaucoup moins. C’est là qu’il a eu la bonne idée de me rafraichir les idées. Ce qui s’est avéré en être une très bonne : je suis certaine de ne pas avoir de sinusite cet hiver. Hallelujah. Mieux vaut faire un face plant dans l’eau que dans le sable. Ça fait quand même moins mal. Vidéos à venir. Et j’ai commencé à fatiguer. Ce qui valait mieux pour tout le monde : j’ai été plus douce. J’ai fait semblant de maitriser un peu mieux. Puis le vent a commencé à être de plus en plus déroutant, et on est rentré. De là, on a ri : vous auriez vu la gueule de ses clients d’aujourd’hui. Et chacun est reparti de son côté. On est partis à l’apéro : je me damnerais pour un verre de tinto de verano. Puis on est allés diner. Il faisait presque froid, c’était agréable. Au diner, j’observais les gens : je me demandais quelle était leur histoire. Puis on est rentrés se coucher. Brutus était fatigué.