21.03 : au printemps, prends ton temps

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Overthink a Minute
2 min ⋅ 21/03/2025

22h, fin du bal. Mon marathon des tisanes se termine pour la journée. J’étais pas franchement partie pour en boire autant, mais bon, en bonne compagnie, il n’y a rien de mieux. Ça amène à des conversations intéressantes, plus profondes que celles plongées dans les vapeurs d’alcool. L’avantage, aussi, c’est qu’on s’en souvient. Ça, ça vaut de l’or. Toujours est-il que ce soir, conversation à coeur ouvert avec Nonz. Peut-être que dans une autre vie, elle aurait été chirurgien cardiaque. Mais ça, c’est une autre histoire. On évoquait les personnes qui peuplent nos vies. Les personnes qui sont là, sans pour autant être là. Celles pour qui on voudrait être une priorité, mais pour qui on ne l’est jamais vraiment. La faute au boulot, aux enfants, aux compagnons, à la vie. On les aime, on sait qu’elles nous aiment. On a tendance à les idéaliser, à les placer sur un piédestal duquel rien ne semble pouvoir les faire vaciller. Sauf la déception, à un moment. Quand la réalité ne rencontre plus les attentes. Quand on réalise qu’on n’est pas la priorité. Cette déception est lourde à avaler. Plus lourde qu’un Kloug encore emballé. Elle pèse dans l’estomac, sans s’estomper. En fait, tout ce qu’on voudrait, c’est du temps. Passer un moment de qualité avec eux, sans avoir à quémander. C’est tellement cheesy de dire à quelqu’un qu’on voudrait passer du temps avec lui. Et pourtant. C’est peut-être la base de toute relation humaine. S’accorder du temps. Etre là, être présent, à 100%. Sans distraction, sans excuses. Sans chercher à se faire rentrer dans son propre monde, simplement en partageant. Prendre le temps d’être présent. Simplement parce que ça fait plaisir. Pas besoin d’aller chercher des millions de cadeaux, ou le cadeau ultime. Souvent, ce qui compte n’est qu’un instant. Et puis, passée la déception, se trouve l’acceptation. Après tout, ils ne changeront pas. La vie fera peut-être même en sorte que ça devienne encore plus compliqué. Alors, on arrête de quémander. De s’énerver dans le vent. De s’entendre dire qu’on est chiantes, et qu’on est jamais contentes. On apprend. On apprend que finalement, la priorité, c’est à nous-même de nous l’accorder. Sans plus jamais courir. Après qui que ce soit. Je vous souhaite de trouver des gens qui prennent le temps, sans chichis. Et de prendre ce temps, sans culpabiliser. 

Overthink a Minute

Par Zoé André