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En 3 jours, un CDI. J’ai plus avancé en 3 jours qu’en 3 ans et des poussières. Tu parles d’un tourbillon. En même temps, rien de très palpable pour le moment. Ça vient, par bribes. Hier, dans cette boutique de décoration sublime, où je réalise que je vais avoir un chez-moi à décorer. Il faut que je regarde les VTT aussi. Je commence aussi à visualiser la quantité de trucs à bouger.
En scrollant bêtement mon Instagram, je tombe sur un post pour la Pleine Lune du 11 juin : la lune ne sera plus aussi basse pour les 18 prochaines années. Ainsi démarrerait un nouveau cycle de 18 ans. 18 ans, ça fait que : 27 + 10 = 37. 37 + 8… Compliquée celle-là : 8, c’est 5 + 3, donc 37 + 3 = 40 et 5 qui font 45. - Vous aurez désormais les secrets de mes calculs mentaux : tout décomposer. En réalité, c’est beaucoup plus rapide qu’il n’y parait. - Qui serais-je à 45 ans ? Qu’est-ce qui ce sera passé d’ici là ? Qu’est-ce que j’aurais construit ? Ou pas, d’ailleurs. Est-ce que j’aurais coché d’autres points de la Bucket list ? Est-ce que j’aurais toujours le coeur léger ? Est-ce que je serais devenue aigrie, ballotée par les flots de la vie ? Est-ce que j’aurais toujours envie d’apprendre, de comprendre ? Oui, quand même, ça, c’est ancré. Est-ce que, du haut de mes 45 ans, je me dirais “si seulement” ? Si seulement j’avais eu davantage confiance, si seulement j’avais osé, si seulement je ne m’étais pas écoutée… Et pourtant, cela ne servirait à rien. La seule chose que l’on puisse changer, c’est sa réalité, pas son passé. On n’agit pas à 27 ans comme à 45.
En acceptant l’offre, j’ai réfléchi de la même façon. Si j’avais pu voir, à 20 ans, la personne que je serais à 27, et la voie dans laquelle je m’engage, j’aurais gagné du temps. Méditant un instant sur cette réflexion, je me suis aperçue, relativement rapidement (autant rendre à César ce qui lui appartient), à quel point elle était stupide. A quoi bon gagner du temps là où j’ai vécu ? 7 années à se remplir le coeur et la mémoire, à grandir, à accepter que la vie, c’est parfois souffrir, à s’adopter et se dompter. Plus j’y pense, plus j’avance, plus je crois au timing. Une rencontre manquée, une histoire que l’on aurait pas écoutée, une voiture dans laquelle on serait monté, et tout aurait pu être si différent. Et pourtant, les choses s’alignent. Sans que la Lune n’est rien à y redire.